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QUI A RAMENÉ DORUNTINE ?

jeu. 25 juil.

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La Valenne

Ismaël Kadaré. Récit en solo par Cécile Maudet. Cie La première seconde

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QUI A RAMENÉ DORUNTINE ?
QUI A RAMENÉ DORUNTINE ?

Heure et lieu

25 juil. 2024, 21:30 – 22:30

La Valenne, 23 Rue des Marais Salants, 17890 Chaillevette, France

À propos de l'événement

« QUI A RAMENÉ DORUNTINE ? » d’après Ismaël Kadaré.

Récit en solo, mis en espace, adapté et interprété par Cécile maudet. Compagnie de la Première seconde

Quelque part en Albanie, dans les rudes montagnes du pays, sous une myriade d’étoiles, un cheval galope monté par un homme couvert de boue et une jeune femme.

Elle s’appelle Doruntine, elle rentre au village, heureuse de retrouver sa mère et tous les siens après trois années d’absence.

Et lui ? Qui est-il ce cavalier qui jamais ne se retourne ? Un amant ? un imposteur ? Constantin son frère décédé il y a trois ans ? La question se pose suite à la mort étrange de Doruntine et de sa mère quelques jours après son retour.

Le Capitaine Stres, policier scrupuleux et vaguement désabusé est chargé d’y voir clair.

Cette histoire commencée comme un polar fantastique nous conduit mot après mot vers une aventure intérieure, celle d’un homme « normal » entraîné aux confins de son propre mystère. Dans le brouillard d’incertitudes qui entoure l’enquête, comme venue du fond de sa conscience, se lève en lui, limpide, une nouvelle liberté.

INTENTION

C’était il y a plusieurs années déjà, j’avais lu ce roman de Kadaré et l’avais monté avec des jeunes durant un stage de théâtre. Depuis, ce texte ne m’avait pas quitté. Il me restait de lui une trace tenace et vivante ainsi que quelques mots d’une spectatrice qui à l’époque m’avait dit « Pourquoi votre troupe ne monte-t-elle pas cette œuvre ? Elle est tellement forte ! ».

Aussi c’est tout naturellement que, désirant travailler cet art magistral du récit, m’est revenu « Qui a ramené Doruntine ? » Une histoire, ma voix, un fauteuil, quelques notes, un vent qui siffle, une suite d’images ouvrant l’espace … rien d’autre n’est nécessaire pour goûter à ce récit plein d’un suspense étrange, qui nous conduit insensiblement aux portes de la conscience. Plonger dans l’univers d’Ismaïl Kadaré en effet c’est accepter l’incertain, le mystère. Cet auteur albanais qui a été confronté à un communisme des plus rigides, à un système rationaliste et enfermant, brouille les pistes de la normalité à chaque page. Il nous conduit aux sources de sa culture, tout à la fois archaïque, tragique et poétique et nous invite à visiter nos sédiments intérieurs. « Qui sait ce qui se cache en chacun de nous ? » se demande Stres, le héros de ce roman.

C’est peut-être là le véritable enjeu de cette enquête policière et fantastique : un lent dévoilement de l’essentiel, comme une source qui affleure à travers la boue, dont on ne sait ni d’où elle vient, ni à quel moment elle est apparue exactement. Au pays de Doruntine, c’est la bessa, nom issu du Kanun*, « la parole donnée », qui tient lieu de Loi. Au delà des sept montagnes, au-delà de la mort, ce que l’amour a scellé, rien ne peut le défaire.

                                                                                                                                                                                     Cécile Maudet 

*Kanun, nom du code de droit coutumier médiéval albanais

 L’ ADAPTATION n’a d’autre mission que de suivre la trace du roman sans rien y ajouter, de garder le fleuve profond du récit autant que le rythme et le « suspens » de l’enquête. elle s’attache simplement à suivre au plus près le cheminement du capitaine stres.

L’IMAGE comme des apparitions sorties d’une lanterne magique, les images, ou plutôt des traces de lumière et d’ombre apportent ce que le théâtre ne saurait traduire d’un roman à lui tout seul : l’imaginaire au-delà des mots. 

La chevauchée nocturne, le voyage interminable, des myriade d’étoiles ...

LE SON Tout est rythme. L’ inspecteur stres mène l’enquête. il se déplace sans cesse ; de son bureau, à son domicile, chez les Vranaj, au cimetière... c’est un flux et reflux, un va-et-vient qui devient pulsion de la parole. 

Quelquefois un piano joue au loin et en lui, distillant dans sa conscience un monde inconnu. 

La comédienne devient son-musique, la bande-son devient jeu.

Musique originale : Bertrand Boss, Guillaume Zenses 

Lumières et création d’images : Philippe Bourgeais

Buvette à partir de 20h. Exceptionnellement il n'y aura pas de restauration pour cette soirée,

mais vous trouverez des boissons locales : jus de pommes, vin rouge et blanc, bière......

Spectacle à 21 h30 en extérieur

En intérieur en cas de pluie 

Durée du spectacle : 1h15 

Ces soirées sont ouvertes à tous.

Participation au chapeau prix conseillé 20 euros/ par personne (à la fin de chaque représentation un chapeau vous sera tendu.

Pour les personnes ayant payé par internet, merci de ne pas vous formaliser).

Nous avons fait le choix radical d’une participation au chapeau, pour permettre à toute personne d’assister à ces évènements qu’elle en ait ou non les moyens . 

La beauté n’est pas accessoire, elle est vitale.

Nous posons un acte de confiance sur la solidarité afin d’équilibrer le budget de chaque soirée et de couvrir l’ensemble des frais.

Nous appelons à la générosité ceux qui le peuvent et d’avance nous les remercions.

RÉSERVATION CONSEILLÉE

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